2008 : ma sœur de 3 ans plus jeune que moi a un cancer
du sein. 2009 : mastectomie (avec chimio et radiothérapie) et décision de
reconstruction. 2010 : crise d'épilepsie et découverte d'un gliome
infiltrant au cerveau. Elle refuse la biopsie. Décembre 2012 : elle
souffre de douleurs au dos et à une jambe et a de la difficulté à se déplacer.
Nous faisons procéder à des examens, radio, scan, IRM, scintigraphie : des
lésions osseuses apparaissent (os pariétal, rachis, vertèbres, ceinture
pelvienne, tibia...). Elle accepte la chimio, et l'oncologue parle de
cimentoplastie pour soulager sa hanche qui risque de se briser. Entre temps, des
problèmes pulmonaires se manifestent. Elle n'arrive plus à se déplacer; son corps ne répond plus, mais en plus elle
s'essouffle sans faire le moindre effort. À 47 ans, elle doit porter une couche
et cette idée lui est insupportable. À ce jour, elle est hospitalisée, sous
oxygène et sous corticoïde. Le médecin nous a parlé de 3 organes touchés. La
maladie progresse. La chimio va commencer ce lundi pour la soulager, mais pour
combien de temps? À quel moment parle-t-on d'acharnement thérapeutique? Il y a
27 ans, ma mère a été emportée par un cancer de l'utérus qui s'est métastasé en
un an. C'est pour cela que je parle d'une histoire qui se répète.